Early diagnosis (dès l’apparition des premiers symptômes) et une prise en charge pluridisciplinaire sont primordiaux pour interrompre la progression et l’aggravation de la maladie.

Première étape : médecin de famille

Un entretien avec votre médecin de famille constitue la base du diagnostic.
En effet, l’endométriose peut être fortement suspectée à partir d’un certain nombre de symptômes recueillis à l’anamnèse. Il ne faut pas hésiter à expliquer à son médecin l’impact de ses symptômes dans son quotidien et si besoin, à lui partager un dépliant récapitulatif fourni par l’ASBL Toi mon endo.
Malheureusement, il reste encore beaucoup (trop) de médecins mal/non- (in)formé.e.s à l’endométriose et il ne faut donc pas s’arrêter à un seul avis négatif de la part d’un médecin. La suite de la prise en charge est réalisée par un.e gynécologue. Là encore, nous insistons quant au fait que de nombreux.ses gynécologues ne sont pas (assez) (in)formé.e.s à l’endométriose et à sa prise en charge pluridisciplinaire. Si tel est le cas, nous conseillons de se rediriger vers les cliniques spécialisées en endométriose en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Deuxième étape : l’examen gynécologique

L’examen gynécologique et une échographie peuvent servir à identifier des lésions d’endométriose au niveau vaginal mais aussi à identifier d’éventuels kystes d’endométriose siégeant sur les ovaires (dans ce cas-ci, le kyste s’appelle un endométriome). Il faut savoir que l’échographie et l’examen gynécologique (en général, c’est un toucher vaginal et parfois rectal) peuvent ne rien laisser paraitre et de facto, ne peuvent pas exclure catégoriquement à une endométriose.

Rectal echo-endoscopy :

C’est l’examen qui peut être pratiqué en cas d’atteinte suspectée ou avérée, du rectum ou du sigmoide, quand l’indication d’opération a été retenue. Il permet d’objectiver les lésions du rectum et du sigmoide (jusqu’à 40 cm de l’anus). Il est déterminant pour prédire au mieux le risque de poche transitoire (stomie). 

Troisième étape : l’IRM

L’imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) est une aide supplémentaire et en principe, non-douloureuse au diagnostic. Elle permet d’identifier les lésions (y compris celles non visibles à l’échographie vaginale) dans de nombreux cas. Les résultats dépendent beaucoup de la qualité de l’examen et de la compétence du médecin qui réalisera l’examen. C’est pour cette raison que nous conseillons de se rediriger vers une clinique spécialisée en endométriose afin de réaliser cet examen avec des spécialistes de l’endométriose.
Toutefois, il est possible que l’endométriose ne se voit pas à l’IRM. Les endométrioses dites “superficielles” ne sont pas perceptibles à l’IRM.

L’IRM ne permet donc pas d’exclure totalement une endométriose.

En résumé, une échographie et une résonance magnétique normales n’excluent pas la présence de la maladie.

Quatrième étape: l’intervention chirurgical

La laparoscopie/coelioscopie est la méthode de diagnostic la plus fiable : Cette intervention chirurgicale permet d’examiner la cavité abdominale à l’aide d’un endoscope (une caméra) pour visualiser la cavité abdominale et les organes internes. La laparoscopie permet à la fois de diagnostiquer et de traiter chirurgicalement l’endométriose (des questions/réponses sont disponibles ici).